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Développement d'une surface développable sur un plan.

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GÉOMÉTRIE SUPÉRIEURE



C’est l’élément linéaire d’un plan en coordonnées polaires. Un cône est applicable

sur un plan, Φ et (2) donne la loi du développement.

Passons enfin au cas général

x = f (v) + u l(v),



y = g(v) + u m(v),



z = h(v) + u n(v).



Nous supposerons que la courbe x = f (v), y = g(v), z = h(v) soit l’arête

de rebroussement, v l’arc sur cette courbe, l, m, n les cosinus directeurs de la

tangente en un point, et u la distance comptée sur cette tangente à partir du

point de contact. Alors l = f = a ; m = g = b ; n = h = c ; et

l =



da

a

= ,

dv

R



db

b

dc

c

= ,

n =

= ;

dv

R

dv

R

a

dx = a dv + u dv + a du,

R

b

dy = b dv + u dv + b du,

R

c

dz = c dv + u dv + c du;

R

m =



et



u2 2

ds = d(u + v) + 2 dv .

R

Cet élément reste le même si R garde la même expression en fonction de v.

Donc l’élément linéaire est le même pour toutes les surfaces développables dont

les arêtes de rebroussement sont des courbes dont le rayon de courbure a la

même expression en fonction de l’arc :

2



2



R = Φ(v).

Nous pouvons déterminer une courbe plane dont le rayon de courbure s’exprime

en fonction de l’arc par l’équation précédente. Nous prendrons pour coordonnées

dans le plan de cette courbe l’arc s de la courbe, et la distance comptée sur la

tangente à partir du point de contact et on aura pour l’élément linéaire du plan

la forme précédente. La développable sera donc applicable sur ce plan. Quand la

développable est donnée, on détermine par des opérations algébriques son arête

de rebroussement, et par une quadrature l’arc de cette arête de rebroussement.

On a alors

R = Φ(s).

Il faut construire une courbe plane satisfaisant à cette condition. Si α est l’angle

de la tangente avec Ox, on a

ds

;

R=



d’où

ds

ds

= Φ(s),

α=

;



Φ(s)

et alors

dx = cos α ds,

dy = sin α ds;

x, y se déterminent au moyen de trois quadratures. La courbe que l’on obtient

est le développement de l’arête de rebroussement.



CHAPITRE V.



75



Réciproque.

Réciproquement toute surface applicable sur un plan est une surface développable.

Soit la surface

x = f (u, v),



y = g(u, v),



z = h(u, v),



que nous supposons applicable sur un plan. Nous avons, en choisissant convenablement les coordonnées u, v :

ds2 = E du2 + 2F du dv + G dv 2 = du2 + dv 2 ;

d’où



∂x

∂u



2



∂x ∂x

= 0,

∂u ∂v



= 1,



∂x

∂v



2



= 1.



Différentions ces relations successivement par rapport à u, v, nous avons

∂x

∂u

∂x

∂u



∂ 2x

= 0,

∂u2

∂ 2x

= 0,

∂u ∂v



∂ 2 x ∂x

+

∂u2 ∂v

∂ 2 x ∂x

+

∂u ∂v ∂v



∂x ∂ 2 x

= 0,

∂u ∂u ∂v

∂x ∂ 2 x

= 0,

∂u ∂v 2



∂x

∂v

∂x

∂v



∂ 2x

= 0,

∂u ∂v

∂ 2x

= 0;

∂v 2



d’où nous tirons :

∂ 2 x ∂x

= 0,

∂u2 ∂v

Considérons les deux fonctions



∂x ∂ 2 x

= 0.

∂u ∂v 2



∂x

∂y

et

. Leur déterminant fonctionnel est :

∂u

∂u

∂ 2x

∂u2

∂ 2y

∂u2



∂ 2x

∂u ∂v

.

∂ 2y

∂u ∂v



Or, considérons les équations

∂ 2x

∂ 2y

∂ 2z

X 2 + Y 2 + Z 2 = 0,

∂u

∂u

∂u

∂ 2y

∂ 2z

∂ 2x

X

+Y

+Z

= 0;

∂u ∂v

∂u ∂v

∂u ∂v

d’après les relations précédemment écrites, ce système admet deux solutions

distinctes

∂x

,

∂u

∂x

X=

,

∂v

X=



∂y

,

∂u

∂y

Y=

,

∂v

Y=



∂z

;

∂u

∂z

Z=

.

∂v



Z=



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GÉOMÉTRIE SUPÉRIEURE



Ces solutions ne sont pas proportionnelles, sans quoi les courbes u = const. et

v = const. seraient constamment tangentes. Donc les trois déterminants déduits

du tableau

∂ 2x

∂ 2y

∂ 2z

∂u2

∂u2

∂u2

2

2

∂ x

∂ y

∂ 2z

∂u ∂v ∂u ∂v ∂u ∂v

∂x ∂y

sont nuls ; or, ce sont les déterminants fonctionnels des trois quantités

,

,

∂u ∂u

∂z

prises deux à deux, donc ces trois quantités sont fonctions de l’une d’entre

∂u

∂x ∂y ∂z

elles, c’est-à-dire d’une seule variable t. De même

,

,

sont fonctions

∂v ∂v ∂v

d’une même variable θ. De plus la relation

∂x ∂x

=0

∂u ∂v

montre que θ par exemple s’exprime en fonction de t. Les six dérivées partielles

sont donc fonctions d’une même variable ; le plan tangent à la surface dépend

d’un seul paramètre. La surface est développable.

Remarque 1. Dans le développement les lignes géodésiques se conservent ;

or, les géodésiques du plan sont des droites. Les lignes géodésiques de la surface

développable sont donc les lignes qui dans le développement de cette surface sur

un plan, correspondent aux droites de ce plan.

En particulier, considérons la surface rectifiante d’une courbe, enveloppe du

plan rectifiant. Cette courbe est une géodésique de sa surface rectifiante, puisque

son plan osculateur est perpendiculaire au plan tangent ; elle se développe donc

suivant une droite lorsqu’on effectue le développement de la surface rectifiante

sur un plan. De là le nom de plan rectifiant.

Remarque 2. Il résulte de là que la recherche des géodésiques d’une surface

développable se ramène à son développement, et exige par conséquent quatre

quadratures.

Remarque 3. La détermination des lignes de courbure, développantes de

l’arête de rebroussement, revient à une quadrature.

Lignes géodésiques d’une surface développable.

5. Nous avons trouvé les lignes géodésiques d’une surface développable en

considérant le développement de cette surface sur un plan. On peut les chercher

directement. Soit l’arête de rebroussement

(1)



x = f (s),



y = g(s),



z = h(s),



s désignant l’arc. Si a, b, c sont les cosinus directeurs de la tangente, et u une

longueur comptée sur cette tangente à partir du point de contact, la surface est

représentée par

x = f + u a,



y = g + u b,



z = h + u c;



CHAPITRE V.



77



en désignant par a , b , c , les dérivées de a, b, c par rapport à s, on a

dx

a

= a + u + au ,

ds

R



dy

b

= b + u + bu ,

ds

R



dz

c

= c + u + cu ;

ds

R



ou

dx

u

= a(1 + u ) + a ,

ds

R

d2 x

=a u −

ds2



dy

u

dz

u

= b(1 + u ) + b ,

= c(1 + u ) + c ;

ds

R

ds

R

1

R

−u

u

+a

1 + 2u − u

+a

,

R2

R

R

RT



et les analogues.

L’équation des lignes géodésiques est, en remarquant que la normale à la

surface n’est autre que la binormale à l’arête de rebroussement

d2 x

ds2

dx

ds

a

ou

a u −



u

R2



+



a

R



d2 y

ds2

dy

ds

b



d2 z

ds2

dz = 0,

ds

c



1 + 2u − u



a(1 + u ) + a

a



u

R



R

R



+a



−u

... ...

RT

... ...



= 0,



... ...



ou, en décomposant en déterminants simples,

1

R



R

1 + 2u − u

R



ou enfin



a

(1 + u ) a

a



b

b

b



c

u

u

c +

u − 2

R

R

c



u

u

1

R

u − 2 − (1 + u ) 1 + 2u − u

R

R

R

R



a

a

a



b

b

b



c

c = 0;

c



= 0,



c’est-à-dire

(2)



2



u u − 2u − u



R

3−u

R



u2

R

− 2 +u

− 1 = 0.

R

R



Telle est l’équation différentielle qui détermine u.

Cherchons la nature de l’intégrale générale. Si nous développons la surface

sur un plan, la courbe (1) sera représentée par une courbe

x = F(s),



y = G(s),



dont le rayon de courbure sera encore R. Le point homologue du point (u, s) de

la surface sera

x = F + uF ,

y = G + uG .



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