Bạn đang xem bản rút gọn của tài liệu. Xem và tải ngay bản đầy đủ của tài liệu tại đây (1.68 MB, 244 trang )
CHAPITRE V.
77
en dộsignant par a , b , c , les dộrivộes de a, b, c par rapport s, on a
dx
a
= a + u + au ,
ds
R
dy
b
= b + u + bu ,
ds
R
dz
c
= c + u + cu ;
ds
R
ou
dx
u
= a(1 + u ) + a ,
ds
R
d2 x
=a u
ds2
dy
u
dz
u
= b(1 + u ) + b ,
= c(1 + u ) + c ;
ds
R
ds
R
1
R
u
u
+a
1 + 2u u
+a
,
R2
R
R
RT
et les analogues.
Lộquation des lignes gộodộsiques est, en remarquant que la normale la
surface nest autre que la binormale larờte de rebroussement
d2 x
ds2
dx
ds
a
ou
a u
u
R2
+
a
R
d2 y
ds2
dy
ds
b
d2 z
ds2
dz = 0,
ds
c
1 + 2u u
a(1 + u ) + a
a
u
R
R
R
+a
u
... ...
RT
... ...
= 0,
... ...
ou, en dộcomposant en dộterminants simples,
1
R
R
1 + 2u u
R
ou enn
a
(1 + u ) a
a
b
b
b
c
u
u
c +
u 2
R
R
c
u
u
1
R
u 2 (1 + u ) 1 + 2u u
R
R
R
R
a
a
a
b
b
b
c
c = 0;
c
= 0,
cest--dire
(2)
2
u u 2u u
R
3u
R
u2
R
2 +u
1 = 0.
R
R
Telle est lộquation diộrentielle qui dộtermine u.
Cherchons la nature de lintộgrale gộnộrale. Si nous dộveloppons la surface
sur un plan, la courbe (1) sera reprộsentộe par une courbe
x = F(s),
y = G(s),
dont le rayon de courbure sera encore R. Le point homologue du point (u, s) de
la surface sera
x = F + uF ,
y = G + uG .
78
GẫOMẫTRIE SUPẫRIEURE
Les droites du plan sont
A(F + uF ) + B(G + uG ) + C = 0,
doự
AF + BG + C
;
AF + BG
en remarquant que le dộnominateur est la dộrivộe du numộrateur nous sommes
donc conduits poser
w
u= ,
w
et prộvoir que lộquation en w sera linộaire, homogốne du troisiốme ordre.
Eectivement
u=
u = 1 +
ww
,
w2
et
u =
w
2ww 2
ww
+
;
w2
w
w3
(2) devient alors
w
w
w
2ww
ww
+
2
w
w
w3
2
2
ww
ww
3 1 +
2 1 +
2
w
w2
R w
R w
ww
1 w2
1 = 0;
1 +
2 2
2
R w
w
R w
R w
ou, aprốs simplication
w +
R
1
w + 2 w = 0.
R
R
Posons
w = ,
il vient
(3)
+
R
1
+ 2 = 0,
R
R
ộquation linộaire du deuxiốme ordre en . Faisons disparaợtre le deuxiốme terme
par le changement de variable
= (s),
doự
d
,
d
d2 2 d
=
+
;
d2
d
=
CHAPITRE V.
(3) devient
d2 2 d
+
d2
d
+
R
R
79
+
1
= 0.
R2
Il faut alors choisir la fonction de faỗon que lon ait
+
ou
R
= 0,
R
R
= .
R
On peut prendre
=
1
,
R
et poser
ds = R .
Nous obtenons alors lộquation
d2
+ = 0,
d2
dont lintộgrale gộnộrale est
= w = A cos + B sin =
dw
;
ds
doự
w=A
cos ds + B
sin ds + c,
et enn
u=
avec
A
cos ds + B
sin ds + c
A cos + B sin
,
ds
.
R
On peut se dispenser dintroduire larc s explicitement. Donc les lignes gộodộsiques dune surface dộveloppable sobtiennent par trois quadratures au plus.
On constate de plus que les deux mộthodes conduisent aux mờmes calculs.
=
Surfaces rộglộes gauches. Trajectoires orthogonales des gộnộratrices.
6. Soit la surface
x = f (v) + u l(v),
y = g(v) + u m(v),
z = h(v) + u n(v);
les gộnộratrices ộtant des gộodộsiques, il en rộsulte que les trajectoires orthogonales des gộnộratrices dộterminent sur ces gộnộratrices des segments ộgaux.
Pour obtenir ces trajectoires orthogonales, il faut dộterminer u en fonction de v
de faỗon que lon ait
l dx = 0.
80
GẫOMẫTRIE SUPẫRIEURE
Pour simplier nous supposerons que l, m, n soient cosinus directeurs ; on a alors
l2 = 1,
l dl = 0;
et lộquation diộrentielle devient
l df + du = 0,
doự
u=
l df.
La dộtermination des trajectoires orthogonales des gộnộratrices dune surface
rộglộe dộpend dune quadrature.
Remarque. On peut rattacher ce fait la formule qui donne la variation
dun segment de droite. Prenons sur la droite MM1 une direction positive ; soit
r la distance MM1 , prise en valeur absolue. Soient (x, y, z) et (x1 , y1 , z1 ), les
M(x, y, z)
M1 (x1 , y1 , z1 )
coordonnộes des deux extrộmitộs, qui dộcrivent deux courbes donnộes. Nous
avons
r2 = (x1 x)2 + (y1 y)2 + (z1 z)2 ,
doự
r dr = (x1 x)(dx1 dx) + (y1 y)(dy1 dy) + (z1 z)(dz1 dz),
doự
dr =
x1 x
y1 y
z1 z
dx1 +
dy1 +
dz1
r
r
r
y1 y
z1 z
x1 x
dx +
dy +
dz .
r
r
r
Soient , , , 1 , 1 , 1 les tangentes aux courbes en MM1 dirigộes dans le sens
des arcs croissants. Soient , à, les cosinus directeurs de la droite MM1 . Nous
avons
dr = ds1 (1 + à1 + 1 ) ds( + à + );
soient , 1 les angles de MM1 avec les deux tangentes ; nous avons enn la
formule importante
dr = ds1 cos 1 ds cos .
Supposons la droite MM1 tangente la premiốre courbe et normale la
deuxiốme, = 0, 1 = ; nous avons
2
dr = ds
CHAPITRE V.
81
et nous retrouvons ainsi les propriộtộs des dộveloppantes et des dộveloppộes.
Supposons la droite normale aux deux courbes, = , 1 = , alors dr =
2
2
0, r = const., et nous retrouvons les propriộtộs des trajectoires orthogonales des
gộnộratrices.
Cụne directeur. Point central. Ligne de striction.
7. On appelle cụne directeur de la surface le cụne
x = u l(v),
y = u m(v),
z = u n(v).
Si ce cụne se rộduit un plan, ce plan sappelle plan directeur, et les gộnộratrices sont toutes parallốles ce plan.
Le plan tangent en un point quelconque de la surface a pour coecients les
dộterminants dộduits de :
(1)
l
m
n
.
df + u dl dg + u dm dh + u dn
Le plan tangent au cụne directeur le long de la gộnộratrice correspondant celle
qui passe par le point considộrộ a pour coecients les dộterminants dộduits de
l m n
.
dl dm dn
Ces plans sont parallốles si u est inni. On a alors sur la surface le plan tangent au point linni sur la gộnộratrice quon appelle plan asymptote. Les
plans asymptotes sont parallốles aux plans tangents au cụne directeur le long
des gộnộratrices correspondantes.
Dans une surface plan directeur, tous les plans asymptotes sont parallốles
au plan directeur.
Pour que les deux plans tangents soient rectangulaires, il faut que la somme
des produits des dộterminants prộcộdents soit nulle
l2
ldl
l df + u
dl df + u
l dl
= 0.
dl2
Nous avons une ộquation du premier degrộ en u. Il existe donc en gộnộral sur
toute gộnộratrice un point oự le plan tangent est perpendiculaire au plan tangent
au cụne directeur, cest--dire au plan asymptote. Cest le point central, le plan
tangent en ce point sappelle plan central.
Le lieu des points centraux sappelle ligne de striction.
Nous supposerons pour simplier
l2 = 1, ce qui ộcarte le cas des surfaces
rộglộes gộnộratrices isotropes. Lộquation qui donne lu du point central se
rộduit
u
dl2 +
dl df = 0;
le point central existe donc toujours, sauf si lon a
dl2 = 0.
82
GẫOMẫTRIE SUPẫRIEURE
Dans ce cas la courbe sphộrique base du cụne directeur est une courbe minima
de la sphốre, cest--dire, une gộnộratrice isotrope. Le cụne est alors un plan
tangent au cụne asymptote de la sphốre, qui est un cụne isotrope, cest un
plan isotrope. Les surfaces considộrộes sont des surfaces rộglộes plan directeur
isotrope. Toutes sont imaginaires, sauf le paraboloùde de rộvolution.
Remarque. Le plan tangent est indộterminộ si tous les dộterminants du
tableau (1) sont nuls. Alors K ộtant un certain facteur, on a
df + u dl + Kl = 0,
dg + u dm + Km = 0,
ce qui donne
dh + u dn + Kn = 0,
df dl l
dg dm m = 0;
dh dn n
la surface est dộveloppable. Pour trouver le point oự le plan tangent est indộterminộ multiplions par dl, dm, dn et ajoutons, il vient
dl2 +
u
dl df = 0;
cest le point de contact de la gộnộratrice et de larờte de rebroussement. Cest
ce qui explique que la formule prộcộdente qui donne la ligne de striction pour
une surface rộglộe quelconque, donne larờte de rebroussement pour une surface
dộveloppable.
Variations du plan tangent le long dune gộnộratrice.
8. Proposons-nous de chercher langle des plans tangents une surface
rộglộe en 2 points dune mờme gộnộratrice. A cet eet, traitons dabord le problốme suivant : on a une droite , de cosinus directeurs , , , et deux droites
qui la rencontrent D(p, q, r) et D (p , q , r ). Calculons langle V des deux plans
D et D .
D (p , q , r )
, ,
(, , )
D(p, q, r)
, ,
Considộrons un triốdre trirectangle auxiliaire dont lun des axes soit ;
soient , , , , , les cosinus directeurs des autres axes, et soient dans
ce systốme u, v, w et u , v , w les coecients de direction de . Nous avons
tg V =
vw wv
.
vv + ww
CHAPITRE V.
83
Mais on a
u = p + q + r,
u = p + q + r ,
v = p + q + r,
v =p + q +r,
w = p + q + r
w = p + q + r,
doự
vw wv =
p + q +r
p + q +r
=
p + q + r
p + q + r
p q r
= p q r .
p q r
p q r
Dailleurs
uu + vv + ww = pp + qq + rr ,
doự
vv + ww = pp + qq + rr
p
p .
Alors
tg V =
p q r
p q r
pp p
p
=
2
D 2
pp p
p
.
Sous cette forme, on peut alors introduire les coecients directeurs l, m, n de la
direction
l m
p q
l2 + m2 + n2 p q
tg V =
l2
pp lp
(1)
n
r
r
.
lp
Appliquons cette formule langle des plans tangents en deux points M, M
dune mờme gộnộratrice. On peut prendre pour directions D, D les directions
tangentes aux courbes u = const. :
p = df + u dl,
p = df + u dl,
q = dg + u dm,
q = dg + u dm,
r = dh + u dn;
r = dh + u dn;
le dộterminant de la formule (1) devient
l df + u dl df + u dl
l dl df
m dg + u dm dg + u dm = m dm dg (u u );
n dh + u dn dh + u dn
n dn dh
et
tg V =
df dg dh
dl dm dn
(u u) l2 + m2 + n2 l m n
.
l2
l(df + u dl)
l(df + u dl)
(df + u dl)(df + u dl)
84
GẫOMẫTRIE SUPẫRIEURE
Nous poserons
df dg dh
D = dl dm dn .
l m n
Pour simplier ce rộsultat, nous prendrons pour l, m, n les cosinus directeurs
de la gộnộratrice ( l2 = 1,
l dl = 0) ; nous supposerons que la courbe x =
f (v), y = g(v), z = h(v) soit trajectoire orthogonale des gộnộratrices,
l df =
0. Nous dộterminerons u par la relation
u
dl2 +
dl df = 0
ce qui revient prendre pour lun des points le point central. Le dộnominateur
devient
dl2 ( dl df )2
df 2
df 2 + u
dl df =
;
dl2
et alors
(u u)D
df 2 dl2 (
tg V =
Posons
K=
dl2
dl
.
dl df )2
df 2 (
D
dl2
dl df )2
;
en remarquant que u u = CM, on a
(2)
CM
,
K
tg V =
formule de Chasles. Doự les consộquences bien connues suivantes, et qui ne sont
en dộfaut que pour des gộnộratrices singuliốres :
1o . Lorsque M dộcrit la gộnộratrice dun bout lautre, le plan tangent (P)
en M tourne autour de la gộnộratrice toujours dans le mờme sens, et la rotation
totale quil eectue est de 180 . En deux points diộrents, les plans tangents
sont diộrents.
2o . La division des points M et le faisceau des plans (P) sont en correspondance homographique.
3o . Comme trois couples dộnissent une homographie, deux surfaces rộglộes
qui ont une gộnộratrice commune, et qui sont tangentes en trois points de cette
gộnộratrice, sont tangentes en tous les autres points de cette gộnộratrice, cest-dire se raccordent tout le long de cette gộnộratrice. Lexpression de K peut se
simplier ; on a :
D=
df 2
dl df
l df
dl df
dl2
l dl
l df
l dl =
l2
dl2
doự
(3)
K=
D
.
dl2
df 2
dl df
2
,
CHAPITRE V.
85
Dans le cas gộnộral, on trouve de mờme
(4)
K=
l2
D
l2
dl2 (
l dl)2
.
K est le paramốtre de distribution ; il est rationnel. La formule (2) montre que,
si M se dộplace dans une direction quelconque sur la gộnộratrice, le plan tangent
tourne, par rapport cette direction, dans le sens positif de rotation, si K est
positif ; et tourne dans le sens nộgatif, si K est nộgatif.
La signe de K correspond donc une propriộtộ gộomộtrique de la surface.
Daprốs (3) ou (4), le paramốtre de distribution est nul pour une surface dộveloppable.
Remarque. Soient sur une mờme gộnộratrice deux points M, M oự les plans
tangents soient rectangulaires. On a
tg V tg V = 1,
doự, en vertu de (2),
CM CM = K2 ;
les points dune gộnộratrice oự les plans tangents sont rectangulaires forment
une involution dont C est le point central.
Exemple 1. Surface engendrộe par les binormales dune courbe gauche.
Soit la courbe
x = f (s),
y = g(s),
z = h(s);
avec les notations habituelles, nous avons
df = a ds,
l=a ,
dg = b ds,
m=b ,
dh = c ds,
n=c ,
et
dl =
a
ds,
T
dm =
b
ds,
T
dn =
c
ds.
T
Le point central est ici dộni par u = 0 ; la courbe est ligne de striction. Le
paramốtre de distribution est
a b c
a b c
K = T2
= T;
T T T
a b c
le paramốtre de distribution est ộgal au rayon de torsion de la courbe au point
correspondant. La courbe est ligne de striction, trajectoire orthogonale des gộnộratrices et gộodộsique.
86
GẫOMẫTRIE SUPẫRIEURE
Exemple 2. Surface engendrộe par les normales principales une courbe.
On a ici
df = a ds,
l=a,
a
a
ds,
dl =
R
T
dg = b ds,
m=b,
b
b
dm = ds,
R T
dh = c ds,
n=c,
c
c
dn = ds;
R T
le point central est dộni par
a
a
+
R
T
a
a
+
R
T
a
u=
2
=
1
R
1
1
+ 2
R2 T
=
RT2
= MC,
R2 + T 2
et on a :
K=
2
2
a
a
a
RT
+
2 + T2 R
R
T
a
b
b
b
+
R T
b
c
c
c
R2 T
+
.
= 2
R T
R + T2
c
Cherchons le plan tangent au centre de courbure O. Nous avons
tg V =
CO
MO MC
1
=
=
K
K
K
R
RT2
R2 + T 2
=
R2
R
1
= ;
2 + T2
KR
T
pour le point M, qui est sur la courbe on a
tg V =
CM
T
= ,
K
R
donc
tg V tg V = 1.
Les plans tangents en M et O sont rectangulaires, ce qui est un cas particulier
dune proposition que nous verrons plus loin (No 12).
ẫlộment linộaire.
9. Cherchons lộlộment linộaire dune surface rộglộe :
x = f (v) + u l(v)
y = g(v) + u m(v)
z = h(v) + u n(v).
En dộsignant par des accents les dộrivộes par rapport v, il vient :
dx = (f + ul ) dv + l du,
dy = (g + um ) dv + m du,
dz = (h + un ) dv + n du
et
ds2 = E du2 + 2F du dv + G dv 2 ,
CHAPITRE V.
87
avec :
E=
l2 ,
F=u
ll +
lf ,
l 2 + 2u
G = u2
lf +
f 2.
Supposons que l, m, n soient les cosinus directeurs :
l2 = 1,
E = 1,
F=
ll = 0,
l 2 + 2u
G = u2
lf ,
lf +
f 2.
Ces rộsultats sobtiennent directement en faisant le changement de paramốtre
Eu = u ;
doự
du =
dE
E du + u dv dv.
2 E
Nous avons alors, en supprimant les accents,
ds2 = du2 + 2Fdu dv + G dv 2 .
Supposons de plus que la courbe x = f (v), y = g(v), z = h(v) soit trajectoire
orthogonale des gộnộratrices, alors
lf = 0, F = 0, et on a
ds2 = du2 + G dv 2 ;
il est ộvident que lộlộment linộaire doit avoir cette forme, car on a un systốme
de coordonnộes orthogonales. On arrive aussi cette expression en posant
du + F dv = du ,
doự
u =u+
F dv,
ce qui exige une quadrature. La variable u est dộnie une constante prốs,
cest une longueur portộe sur chaque gộnộratrice partir de la mờme trajectoire
orthogonale. Pour dộnir la variable v, considộrons la direction de la gộnộratrice
x = l, y = m, z = n. Ces ộquations sont celles de la trace du cụne directeur
sur la sphốre de rayon 1 ; nous prendrons pour v larc de cette courbe ; alors
l 2 = 1, et
G = u2 + 2u
lf +
f 2.
Posons
l f = G0 ,
f
2
= G1 ,
nous avons
G = u + 2uG0 + G1 ;
les quantitộs G0 , G1 , ainsi introduites sont liộes dune faỗon simple au point central et au paramốtre de distribution. Considộrons linvolution des points M, M